StJacques

La journée commence tôt et sans petit-déjeuner (servi ici à partir de 8h30) car nous avons décidé de nous rendre à une Messe en français.

D'emblée le Père Paul (un belge de forte carrure  qui se présente en nous disant que "Paul" signifie petit et fragile!) se montre très accueillant et nous passons un excellent et enrichissant moment avec lui ,2 autres pèlerins (Hubert de Lille et un médecin belge) et 2 organisateurs espagnols.

Le mot de la fin du Père Paul: n'ayez pas peur de la tendresse et de la bonté... et j'ajouterais volontiers de la confiance, confiance en St Jacques comme on nous l'a répété tout au long du chemin ("St Jacques vous protège"), confiance en Celui qui nous a accompagnés (un chant me revient toujours: Ecoute, écoute, surtout ne fais pas de bruit... On marche sur la route, on marche près de toi...) et sans qui nous ne serions pas arrivés! 

Après le petit-déj (enfin!), nous tentons d'avoir une vue d'ensemble sur la ville et la cathédrale depuis le magnifique parc qui est à côté de notre hébergement, mais qui pour la circonstance est recouvert d'attractions foraines. Néanmoins en bordure du parc, nous découvrons le point de vue sur ce bel édifice .

 

 

A travers la ville passent de joyeux groupes de musiciens, de personnages déguisés... A tous les coins de rue des musiciens isolés étalent leur talent (cornemuse, guitares, flûtés, accordéon....)

 

L'après-midi, retour dans la vieille ville où nous nous lançons à la découverte de la cathédrale avec un audioguide (en français!), c'est très intéressant... Et la méthode permet de faire de temps en temps des pauses pour embrasser les copains-pèlerins retrouvés sur le passage! Rien d'étonnant à retrouver Michel et J-Luc (avec leurs épouses maintenant), Michel de Landerneau, Thérésa....etc qui étaient à notre niveau sur le chemin. Mais quelle joie de retrouver Mareigt de Hollande que nous avions perdue depuis longtemps!

Le soir, nous retournons à la Messe, celle de la fête, en galicien cette fois, espérant bien voir le botafumeiro: impressionnant effectivement! Il faut du monde pour le mettre en mouvement!

A la sortie, nous trouvons la place cernée par la police: des manifestations d'indépendantistes sont attendues... Elles passent, escortées par des troupes de policiers.... Étrange! La ville semble sous surveillance...Normal sans doute, vu que la foule est nombreuse!

 

Mais place à la fête... Nous nous régalons avec nos amis bretons dans un restaurant galicien (paëlla, fruits de mer). Mais à la sortie, la police barre tous les accès à la grande place où doit avoir lieu le grand spectacle son et lumière de la fête: on a du mal à savoir ce qui se passe, mais finalement on apprend la tragédie: 12 morts suite à un déraillement de train. A la télévision dans une auberge on voit quelques images horribles, on voit grandir le nombre de morts: jusqu'à 35! Le lendemain, ce sera 77... Les festivités sont annulées, et le deuil national proclamé pour une semaine...

 

25 juillet:

Ce matin l'Espagne pleure ses morts et le ciel pleure avec pour la St Jacques meurtrière...

Au musée de Las Peregrinations nous découvrons un bel historique de la construction de la cathédrale, avec des maquettes et de très belles simulations sur ordinateur.

 

L'après-midi, nous faisons une longue balade, plan en mains, pour repérer et admirer les multiples églises et couvents de la ville, avec une promenade panoramique dans un parc qui nous permet de voir par-dessus les toits. Le temps est lourd, mais il ne pleut plus...

Peu de vie dans la ville, la musique et les manèges sont arrêtés, la foule est repartie...