20 juillet: De Palas de Rei à Arzua
Encore un pas en avant... Il ne reste même plus 40 kms!
Par contre nous avons un peu perdu le soleil... Partis dans le brouillard habituel, nous sommes passés à un léger crachin breton, en début d'après-midi le soleil a fait un coucou rapide, mais s'est vite retiré derrière ses nuages.
Et pourtant nous avons sué! D'une part parce qu'il fait lourd, et d'autre part parce que nous avons multiplié les montées et les descentes un peu raides... chaque ruisseau nécessitant une descente à son niveau... avant la prochaine remontée sur le plateau!
Le plus marquant de la journée, ce sont les hordes d'espagnols qui envahissent le chemin et font d'urgence -et à grand bruit- la chasse aux tampons pour avoir droit à leur Compostella. On se croirait pris dans un jeu de piste ou une chasse au trésor un peu ridicule, d'autant plus qu'il est si facile de tricher! Les voitures s'arrêtent près des zones à tampons... et hop! Un de plus!
Du coup on se sent un peu noyé ... On a du mal à retrouver "les nôtres"!
Maintenant il y a des "ouvriers de la dernière heure" qui jouent le jeu, et qui portent leur sac comme nous... et marchent!
La chasse aux tampons.
Nous avons donc parcouru aujourd'hui beaucoup de forêts sombres à cause du brouillard... des zones de prés et de landes, mais sans couleurs et sans grande visibilité. Dommage!
Par contre nous avons trouvé beaucoup de chapelles dont 2 ouvertes (pour les tampons...), le plus souvent des "Santa Maria", avec des peintures anciennes, des Vierges en tous genres (souvent des poupées!), et parfois avec des statues de Joseph tenant l'enfant Jésus dans ses bras!
Côté "horreos" (merci pour tes explications Marie-Jo!), on en voit vraiment de toutes les couleurs et de tout types de construction!
Concernant le décor des maisons dans les villages, j'ai remarqué un goût prononcé pour la vigne... qui abrite bien du soleil et donne du fruit!
Aujourd'hui encore nous avons franchi des ponts... dont deux anciens à Leboreiro et à Ribadiso...
avec pour moi toujours le même symbole du rapprochement, du lien entre les hommes, mais j'aurais envie d'aller plus loin et de parler d'une gigantesque toile qui se tisse entre les pèlerins ( un genre de web...!), ceux d'aujourd'hui et ceux du passé, ceux de tous les pays... toile qui s'enrichit du vécu de chacun, de nos souvenirs... Une grande famille, où chacun est différent, où chacun a sa place, et où tous visent le même but: Santiago!
Ce soir, pause à l'Albergue Ultréïa d'Arzua... en espérant que nous pourrons y dormir plus de 4 heures!
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