StJacques

Alors que nous regrettions presque d'avoir commandé le petit-déj à la pizzeria parce qu'il fallait attendre 7h30, finalement ce petit-déjeuner a été un moment très agréable et sympa à papoter avec la tenancière de la pizzeria: comme la veille avec la pizza, nous avons bien senti qu'elle les traitait avec amour et beaucoup de soins, ses pèlerins! Certes, elle vit de leur passage, mais elle cherche à leur faire plaisir... elle, le centre vital et unique commerce des 3 villages réunis sous une même  mairie (251 habitants en tout!). C'est chez elle qu'on vient chercher l'épicerie, le pain,  un minimum de petite pharmacie... ou tout simplement boire un coup! Il nous manquait des fruits pour le pique-nique, elle nous a offert 2 bananes!

 

Après ce sympathique moment donc, il est 8h et quand nous commençons à marcher sur la route qui doit nous mener au GR, encore un moment magique: l'apparition des Pyrénées au loin, au soleil du matin! Magnifique! La journée commence fort!

Très rapidement nous arrivons en vue de la petite chapelle d'Olhaïby fermée, mais dotée d'un porche de grande taille qui a abrité cette nuit quelques pèlerins qui se réveillent...

Nous continuons, en partie sur la route, en partie par le chemin qui monte et descend sans relâche.

À Larribar nous découvrons un terrain et un mur de pelote basque, et aussi une petite église toute blanche, fermée, toujours avec partie annexe qui pourrait ressembler à un abri (pour pèlerins?). Tous ces clochers-porches que nous voyons actuellement (après les clochers-murs que nous avions vus nombreux précédemment) seraient-ils destinés à abriter des pèlerins à l'origine? C'est possible, vu que visiblement sur le Chemin depuis des siècles beaucoup de choses ont été faites pour les pèlerins (construction d'églises, d'abbayes, de villes, de ponts...).

Nous redescendons au niveau de la prochaine rivière, la Bidouze... bien gonflée, enjambée par un pont ancien.

 

Il nous faut ensuite remonter au Mont Sauveur pour voir la stèle de Gibraltar, symbolisant la convergence des 3 chemins de Compostelle (Tours, Vézelay et Le Puy). La montée est pénible sur de l'ardoise glissante et dans de la boue épaisse...

Mais c'est pour nous un grand bonheur que d'arriver à ce carrefour en même temps qu'un pèlerin breton, Yves, de Camaret,venu par la voie de Vézelay: la Bretagne rejoint l'Alsace avec un seul et même but: Compostelle!

 

La montée à la chapelle de Soyarza nous permet de découvrir de magnifiques panoramas sur les collines basques, toutes en cultures et pâturages, entrecoupés de zones de forêts.

Tout à coup, un vol de vautours passe au-dessus de nous, ils sont de plus en plus nombreux... et finissent par repartir plus loin...Impressionnant!

Nous pique-niquons avec Yves dans l'abri qui jouxte la chapelle, alors que quelques gouttes de pluie commencent à tomber; la table d'orientation, nous irons la voir après le repas!

En redescendant nous retrouvons beaucoup de pèlerins déjà rencontrés, surtout près de la chapelle St Nicolas de Harambels, romane au départ puis agrandie et rehaussée, et surtout embellie aux 17-18èmes siècles de magnifiques peintures sur bois. Une de ses particularités, c'est qu'autrefois le chemin de St Jacques passait sous le porche de la chapelle!

Pour terminer l'étape et arriver à Ostabat, nous devons prendre un chemin emprunté par une rivière ... Et encore les pieds dans l'eau et sur des cailloux glissants!

À Ostabat, nous sommes un peu déçus: le village est assez vieux... Et très vite visité ! Quelques maisons anciennes, une église... Et nous finissons dans une auberge plutôt vétuste et rudimentaire, mais nous avons le plaisir d'y retrouver Guy et Marie-Jo, et le repas du soir est fort bon!