StJacques

Une étape qui contraste avec la précédente, non par le temps car nous traversons le même brouillard, le même crachin toute la matinée: le soleil, c'est comme hier pour la fin de l'après-midi, quand nous sommes arrêtés à l'étape (dommage pour les paysages, mais c'est plus facile de marcher...).

Non, le vrai contraste, c'est l'ambiance: hier c'était la folie bruyante de certains groupes d'espagnols, aujourd'hui c'est le calme, une marche paisible, presque recueillie, dans l'atmosphère obscure des forêts brumeuses... C'est un convoi de pèlerins qui portent leurs sacs qui avance régulièrement, partagé entre l'envie de toucher enfin au but et le désir de savourer encore un moment le chemin...

 

Au menu du jour, beaucoup de forêts, de vieux chênes, de pins, mais surtout d'eucalyptus ... encore bien des montées et des descentes, quelques petits villages dont on peine à savoir le nom puisqu'il n'est jamais marqué... Le changement, ce sont à nouveau les toits en tuiles au lieu des ardoises, des hortensias de plus en plus nombreux, mais presque toujours bleus... Par contre nous ne rencontrons que très peu de chapelles, mais toujours beaucoup d'horréos.

 

Un "horréos" arrêt de bus...

 

Au bout de 19kms, après avoir dépassé Santa Irène , nous arrivons à la "ville étape Michelin", O Pedrouzo que nous longerons simplement après avoir fait un crochet par O Pino pour voir l'église Ste Eulalie, ouverte parce que c'est l'heure de la Messe: midi! Nous en profitons pour admirer le chœur décoré d'une grande coquille et nous repartons pique-niquer sur la place de la Mairie. 

C'est là que nous faisons la connaissance d'un cycliste suisse: c'est aujourd'hui qu'il arrive à Santiago, car c'est aujourd'hui qu'il a 70 ans! Bon anniversaire!  

Comme il est encore tôt pour s'arrêter, vu que le soleil n'est toujours pas là, nous décidons de nous rapprocher encore de Santiago...

Et nous voilà dans une superbe casa rurale à Vilamayor, commune de Labacolla. Il ne reste que 9kms que nous dégusterons demain! (Après une trentaine parcourue, nous préférons ménager "les bêtes"!)